Citations ( l'eucharistie )

   
 ​ "Tout ce que tient le Prêtre en sa poche, en sa manche, En sa braguette est saint et de plus je vous dis Qu’en ayant déjeuné de son Dieu le dimanche, Vous devez adorer son étron du lundi."

(Théodore Agrippa d'Aubigné / 1552-1630 / Contre la présence réelle)


   "Paradoxe formidable, génial coup de bluff auquel communie le croyant depuis vingt siècles : en se rassasiant d’absence, il se gave de sens !
​   C’est ce qui se passe dans l’eucharistie, non pas simple commémoration, mais logophagie. Que ce soit dans la main ou sur la langue, sur le parvis des Invalides ou dans la plus humble paroisse de brousse, il s’agit bien pour le catholique fervent d’absorber une parole – le Verbe fait chair – de s’en gaver, de l’avaler au double sens du terme : bobard et hostie. C’est trivial et sublime. N’essaie pas de comprendre, crois seulement, abêtis-toi et… gobe.
Transsubstantiation, y’a bon !"

Michel Bellin / La Déraison chrétienne, 


    "L'hostie est une pilule pour la foi."

(Léo Campion / 1905-1992 / Lexique encyclopédique)


    "Quant aux autres [les bigots], ils mettent leur Dieu dans leur bouche comme un quelconque morceau de pain. Mille fois par jour ils le nomment, l'invoquent et l'expliquent; ils mastiquent son nom; ils avalent son corps; et ils ont le culot de prétendre que rien, pour eux, n'est plus sacré que leur Dieu !"

(Elias Canetti / 1905-1994 / Le Territoire de l'homme / 1978)


    "Dieu est généralement inodore à la température ordinaire. Mais si l'on présente pendant quelques secondes une hostie au-dessus de la flamme d'un réchaud à gaz, on perçoit bientôt une délicieuse odeur de pain grillé."

(François Cavanna / 1923-2014)


    "N'importe quel chrétien venant de recevoir l'Eucharistie vous le confirmera, Dieu fond dans la bouche, pas dans la main."

(Pierre Desproges / 1939-1988 / Pierre Desproges de A à Z)


   "M. de Marcellus, le grand seigneur chrétien, ne communiait à son château qu'avec des hosties timbrées à ses armes. Un jour, le desservant s'aperçut avec terreur que la provision d'hosties armoriées était épuisée. Il se risqua à tendre une hostie commune, plébéienne, l'hostie de tous, à la noble bouche dévote, en s'excusant avec ce mot véritablement admirable : "À la fortune du pot, monsieur de Comte !"."

(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 4 mai 1868)


    "Les catholiques romains sont une secte très éduquée. De toutes les religions, la plus absurde et vide de sens est celle dont les admirateurs mangent - après les avoir créées - leurs divinités."

(David Hume / 1711-1776)


    "... dans une chapelle voisine, des gens communiaient. Ils étaient là à genoux devant l'autel. Le prêtre assistant se mit à cracher dans son mouchoir.
  Celui qui officiait se mettait les doigts dans le nez. Il offrit ensuite, des mêmes doigts, l'hostie à ses clients. Je regardais la physionomie de ces gens retournant s'asseoir, le visage confit en recueillement et précaution. Aucun rapport, décidément, entre le Saint-Esprit et l'esprit."

(Paul Léautaud / 1872-1956 / Passe-temps)


    "La théophagie

   Le dogme le plus intéressant du catholicisme et celui de la TRANSUBSTANTIATION. Il dit que lorsque le prêtre prépare le rite de l'eucharistie et impose les mains sur le pain et le vin, ceux-ci deviennent réellement, par un miracle, le corps réel et le sang réel de Jésus, c'est à dire de l'homme-dieu qui est censé avoir fondé le christianisme.
   Si vous n'avez jamais assisté à un rite "de la communion" catholique, allez-y au moins une fois, c'est assez spectaculaire: le prêtre lève les mains, prononce la phrase rituelle "(...) et qu'ils deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus notre seigneur" - miracle - dit le dogme, à cet instant précis, ils deviennent réellement corps et sang de l'homme-dieu pour les fidèles.
Pour tromper les mécréants, ils gardent toutefois leur apparence extérieure de pain insipide et un peu collant et de vin doux.
   Le catholique qui prend la communion ingère donc la vraie chair du "Vraiment homme et vraiment Dieu". Cela est particulièrement intéressant, car cette particularité fait du catholicisme la seule religion théophage connue."

(Enrico Riboni / Introduction à l'idéologie chrétienne / http://www.christianisme.ch)


    "La communion, qu'est-ce que c'est ? L'on vous donne un morceau de pâte et l'on vous dit : "Avalez cela, c'est le Bon Dieu." En voilà un Bon Dieu ! Il a été pétri avec de la farine, il a été vendu par douzaines et par kilos chez les épiciers ; de cette même pâte, on fait des macaronis, du vermicelle, etc., etc. Enfin, on peut mettre le Bon Dieu en gratin."

(Léonie Rouzade, militante féministe et socialiste / 1839-1916 / Discours à des Libres Penseurs, Lyon, 1884)


   "Je n'ai point de séquelles

De ces temps religieux
Où, d'hosties en autels
On m'gavait de Bon Dieu..."

(Henri Tachan / né en 1939 / Déboutonne ma soutane)


    "Non moins absurde est le dogme de la Transubstantiation.
Ce ne fut pas sans longs débats préliminaires que le Concile de Latran (1207) imagina de prendre au pied de la lettre les paroles de Ieschou [Jésus].
  Clément d'Alexandrie et Origène n'y voyaient qu'un langage symbolique affirmant la présence spirituelle et mystique de la divinité.

   Grégoire VII supprima toute figure et toute allégorie en décidant sous la menace de l'anathème contre quiconque se refuserait à y croire, que le communiant mange "effectivement" un corps humain tout entier.

    Cette "anthropophagie sacrée" n'est, en somme, qu'une réminiscence des moeurs cannibales de certaines peuplades, qui mangent leurs pères par piété filiale. Tant il est vrai que l'Eglise chrétienne n'a rien qui lui soit propre et qu'elle n'est en tout qu'une réplique d'un passé brutal et sanguinaire."

(Charles Vaudet / Le Procès du Christianisme / 1933)

   
    "[Eucharistie, une étrange pratique qui consiste] à avaler Dieu et à le rendre à la fosse d'aisance, ce dernier et odieux tabernacle d'une des divinités catholiques."

(Le socialiste Ardenais)


​Penseurs et catholicisme



     "Pour les catholiques, le problème d'aujourd'hui est de décider ce qui prime, la parole de l'Evangile ou celle du pape."


(Albert Jacquard / 1925-2013 / Petite philosophie à l'usage des non-philosophes / 1997)



      "Le pape annonce qu'il n'ira pas à Lourdes parce qu'il est malade. C'est formidable, non ? Les gens, eux, y vont justement parce qu'ils sont malades."

(Michel Colucci, dit Coluche / 1944-1986 /Pensées et anecdotes)



      "Tuez-les tous, car Dieu saura reconnaître les siens !"


(Arnaud Amalric, abbé de Citaux, le légat du pape lors de la prise de Béziers en 1209… pour ne pas avoir à trier entre les hérétiques et les "bons" chrétiens / 1150-1225)



      "La papauté n'est rien d'autre que le fantôme du défunt Empire romain, siégeant couronné sur sa tombe."

(Thomas Hobbes / 1588-1679 / Léviathan / 1651)



      "Idolâtrie. Phénomène païen qui accompagne le décès des papes."


(Jean-François Kahn / Dictionnaire incorrect / 2005)



      "Papauté : Dotée d’un pouvoir immense, ne songe qu’à accroître sa propre puissance, à s’ériger en directrice universelle des esprits, (…), à écraser tout ce qui ne pense pas comme elle. Elle trace des bornes à la science, à l’investigation, à la pensée, à la conscience."

(Pierre Larousse /1817-1875 / Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle)



      "Le papisme est la source de tous les crimes."

(Stendhal / 1783-1842)